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C’est un privilège de voir le grand Tom Waits sur scène, il n’avait plus foulé une scène parisienne depuis le début de la décennie, encore étudiant à l’époque, faute de moyens, je n’avais pas pu y aller. Le parcours de Tom Waits débute à l’orée des années 70. C’est à l’époque, un jeune pianiste, inspiré par le blues et surtout le jazz. A contre courant du mouvement hippie de l’époque, Waits se réclame plutôt des beatniks et se distingue ses ballades qui mettent en valeur ses talents non seulement de songwriter mais aussi de story teller. Car les chansons de Waits racontent des histoires, celles qu’il entend au cours de sa vie de bohème chic qu’il mène dans les hôtels de Los Angeles avec ses potes Chuck E. Weiss et Rickie Lee Jones. Frank Zappa, pour qui il a ouvert au début de sa carrière l’appelait « l’ivrogne ». Et c’est vrai qu’il en a la « grosse » voix. Depuis le début des années 80, Waits a changé un peu de registre et s’oriente vers des musiques plus expérimentales aux instrumentations ouvragées. Dans cette optique certains pensent qu’il a atteint son climax avec l’album « Swordfishtrombones ». Et c’est vrai que ledit disque est bouillonnant de créativité et passionnant à plusieurs égards. Mais je garde tout de même une nostalgie particulière pour les albums des 70s. Enfin bon tout ça, c’est des querelles de clochers et l’important est ailleurs…
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Tom Waits : "Chocolate Jesus"