Belle soirée de rock n’roll en perspective au Bataclan avec par ordre d’apparition, The Blakes, l’une des révélation de l’année (voir mes messages des 20 mars et 11 mai) puis les revenants du Brian Jonestown Massacre (voir mon message du 14 avril).
The Blakes, donc, après la première partie de Gossip à l’Olympia, continue son apprentissage sous des tutelles des plus respectables. Le trio se révèle à nouveau excellent sur scène ou ses compositions sont nettement plus musclées que sur disque, notamment grâce au batteur, Bob Husak, un sacré client dès lors qu’il s’agit de jouer des coudes. Le tout début de leur set a été un peu « flottant » avant de gagner en consistance grâce à leur titre phare « two times », le véritable révélateur du groupe.
Vint ensuite, les stars de la soirée, le Brian Jonestown Massacre, avec, divine surprise, le retour du « tambourine man », Joel Gion, coupable pour le coup d’une petite infidélité à ses Dilletantes. Si le dernier opus de BJM, « My Bloody Underground », m’a laissé perplexe, force est de constater que sur scène, BJM tisse une toile toujours plus psychédélique dans laquelle il fait bon se noyer. La setlist fait la part belle aux anciens morceaux de bravoure de groupe, les « Who ? », « Vaccum boots », « When jokers attacks », « Anenome » ceci expliquant peut-être cela. Anton Newcombe, le leader du groupe a, tristement, fait une nouvelle fois honneur à sa réputation détestable. Pas un mot envers le public, auquel il tourne le dos les trois quarts du temps, sauf pour lui asséner un « fuck off, i’m talking » définitif. L’air hagard, perdu, assis sur son ampli entre deux chansons, Newcombe a boudé toute la soirée. Au point de quitter la scène à plusieurs reprises, laissant ses compagnons de galère, qu’évidemment il ne présente pas, se débrouiller, assez mal, sans lui. D’où de nombreux moments de flottements au milieu du show, le reste du groupe s’embourbant dans des instrumentaux sans fin, noisy et pénibles. Anton Newcombe, la preuve vivante que décrocher de l’héroïne ne rend pas spécialement sympathique. Plus d’une fois, Newcombe a été à deux doigts de déraper, le guitariste intervenant, se mettant à jouer à plein volume, histoire de lui couper le sifflet… Ambiance… Le sommet a été atteint lorsque le groupe, désemparé, attendait le bon vouloir de Monsieur Newcombe pour attaquer l’unique rappel. Il fallu toute la force de persuasion de Joel Gion, pour que Monsieur veuille bien revenir des backstage. Joel Gion qui a déployé des trésors d’humour pour faire patienter le public : « Vous savez, nous aussi on attend. Come on Brother ». Décidemment, pour le meilleur et pour le pire, un concert de BJM ne ressemble à aucun autre, ce qui fait de ce groupe une expérience unique en live.
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www.myspace.com/theblakes
2 commentaires:
Haaa ben justement, je cherchais désespérement une review de qualité de ce concert -auquel je n'ai pas pu assister :(-
Bon eh bien je vois que ce ne sont toujours pas des bêtes de scène, enfin ça fait aussi partie de la légende entourant le groupe...Mais moi qui comptait le faire découvrir par le live à un pote resté bloqué à The Police, c'est pas gagné pour lui faire aimer!^^
Faut pas désespérer Miss Alysse, par ce qu'une fois qu'ils ont décidé de jouer (enfin surtout Anton) ça envoie grave quand même !
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