Un autre week-end, un autre concert et cette fois c’est avec une légende que nous avons rendez-vous, Monsieur Fred Wesley, ancien membre des JB’s. Fred, le tromboniste fut bien plus qu’un musicien pour James Brown (voir mon post du 7 janvier). En effet ce son sur les albums « The Payback » ou « Get on the good foot », ces guitares qui arrachent et ces cuivres qui mettent KO, c’est à lui, le directeur musical, qu’on les doit.
La première partie est assurée par Rad, une chanteuse d’Oakland que je ne connaissais pas. J’ai beaucoup apprécié sa voix et son jeu au fender rhodes. Renseignement pris, elle est accompagnée par des musiciens intéressants, notamment Billy Johnson l’ancien batteur de Maze, celui la même qui jouait sur le « live at New Orleans » il y a 25 ans, et un ancien bassiste de Tower of Power (connexion Bay Area oblige).
Après cette première partie des plus intéressante, les « Big Guys » font leur entrée en scène. Ils sont sept, basse, batterie, guitare, clavier et les cuivres : trompette, Fred au trombone et Pee Wee Ellis (autre ancien membre éminent des JB’s) au saxophone. Il y a quelque chose de très impressionnant chez ces soul/blues/jazz men (j’ai eu la chance d’en voir quelques uns sur scène) old school. Comme l’impression que chaque mouvement, chaque note jouée ou chantée vient des tripes, du fond du cœur. De fait, ces concerts relèvent à chaque fois d’un niveau d’engagement physique absent dans la plupart des autres musiques (qui ont aussi leurs qualités). La première partie du set est plutôt jazz, on pense particulièrement à Miles Davis période électrique à l’album « Bitches brew ». Puis les choses prennent une tournure funk prévisible. La maroquinerie est complètement retournée, pas un spectateur ne reste immobile, impossible de résister à la tornade. Fred Wesley c’est plus fort que toi ! On est en plein dedans, le pied à fond sur l’accélérateur. Il ne manque plus que lui le soul brother number one. Il doit être fier de là haut. C’est le concert funk ultime, qu’est-ce que tu veux aller voir après ça ? Tout paraît bien fade. Comme le disait une spectatrice croisée à la sortie : « de ma vie, je ne me suis jamais pris une telle tranche de funk ». Moi non plus.
Je ne verrai jamais James Brown en concert mais ce soir je me suis approché au plus près de la légende. Respect Messieurs.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire