Les passionnés de l’Americana avaient rendez-vous à Montreuil en ce mercredi soir, avec un plateau aussi magnifique que complémentaire.
La soirée débute sous les meilleurs auspices avec un set sublime de l’américain expatrié Johnny Delaware. Seul avec sa guitare folk, Johnny Delaware réussit l’exploit de nous faire voyager, jusqu’à sentir le souffle du désert nous effleurer les oreilles, par la seule grâce de ses arpèges de guitare en apesanteur. La voix, le charisme du personnage et son sens de l’humour (« Je vous rassure sur le disque il y a plein d’autres instruments ») joue pour beaucoup également. C’est beau et apaisant, l’americana se fait planante et l’émotion flotte dans l’air…
Dans un genre beaucoup plus rugueux, le bluesman Early James débarque à son tour sur la scène. S’il a voyagé seul, Early James s’est trouvé deux compagnons de jeu locaux, et l’on retrouve Guillaume à la batterie et Max (Lowland Brothers) à la basse. Ayant eu peu de temps pour se caler (« je les ai rencontré il y a quatre heures environ » plaide James), le trio livre cependant une prestation aussi impeccable que s’ils jouaient ensemble depuis dix ans (« Ils sont très bons » jugera Early James). Early James, c’est une voix écorchée, contrastant avec l’aspect physique juvénile du chanteur, sublimée par les émotions et un jeu de guitare virtuose sortant parfois du blues pour s’aventurer sur un terrain plus jazzy/torch song rétro (à la Tom Waits), tantôt teinté de country voire de rock’n’roll. Les rappels en solo folk laissent apercevoir une autre facette du talent de James également capable de tenir seul la scène avec beaucoup d’aisance, et un impressionnant jeu de guitare délié. L’ovation fût-elle qu’elle obligea l’artiste à jouer les prolongations et à se donner au jeu de la reprise étant à court de compositions personnelles. Ce fût magnifique.
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