Sans artifice aucun, seul avec sa guitare folk, Richard Thompson nous a régalés en ce dimanche soir. Là où d’autres se révèlent soporifiques dans l’exercice, Richard Thompson lui excelle. Il faut dire qu’il a beaucoup d’humour et un recul vis à vis de son parcours qu’il peut bien se permettre, il n’a plus rien à prouver à son age. Il s’amuse de jouer dans un endroit nommé le Café de la Danse, tout en s’empressant de préciser aussitôt qu’il est impossible de danser sur sa musique, avant de ravir le public d’anecdotes et de souvenirs du Swinging London des années 1960 qui l’ont vu débuter comme musicien. Justement, en parlant des années 1960, quelque chose nous dit que sa manière de présenter sa musique, seul avec sa guitare, n’a guère changé depuis. C’est en tout cas une première pour nous, les deux fois précédentes, il était en trio. Le solo met en exergue ses qualités de musiciens. Son poignet frotte les cordes avec conviction et un placement rythmique impeccable, signe de l’expérience, et emballe le public comme s’il jouait en groupe. Lorsque l’émotion est mise en avant, il y a beaucoup de feeling dans ses arpèges. La soirée est divisée en deux sets, et après une petite pause, c’est accompagné de son épouse, la chanteuse Zara Phillips, que le chanteur revient sur scène pour revisiter son parcours, aussi bien avec Fairport Convention qu’en solo, notamment son sublime « I want to see the bright lights tonight » de 1974, enregistré avec son épouse de l’époque, Linda Thompson. Un très beau concert.
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