jeudi 13 août 2020

Thomas Howard Memorial : « Bonaventura »





En congés, hélas, définitif du Craftmen Club, Yann Ollivier se concentre désormais sur son propre groupe, débuté comme un simple projet parallèle. De quoi faire franchir une nouvelle étape à la formation qui n'a désormais plus rien du duo acoustique des débuts. Car ce deuxième album procède d'une véritable mise en danger pour le quintet, entré en studio sans avoir écrit la moindre note au préalable. Et le disque que nous écoutons aujourd'hui ressemble au résultat d'un marathon créatif, écrit, composé et enregistré en un mois soit un laps de temps relativement court mais qui a dû sembler long pour les musiciens. Et alors que résonne les nappes dark et angoissantes de « Tunnel » qui ouvre les débats, l'auditeur a véritablement l'impression de foncer tête baissée dans ledit tunnel. Car il ne fait guère de doute qu'avec ce nouveau disque, Thomas Howard Memorial ouvre une brèche dans le petit monde du rock français. Calme et apaisé en apparence, mais en vérité mû par une angoisse sourde et lancinante, ce deuxième disque évolue en eaux troubles croisant les influences progressives des années 1970 (cf. le mellotron, Pink Floyd n'est jamais bien loin), à un climat post-rock plus contemporain. Sans oublier une certaine audace mélodique évoquant la musique de film des seventies (cf. « The Way »). Un patchwork d'influences diverses qui est probablement le résultat de l'écriture collective qui, pour le coup, a fonctionné à plein. Une réussite pour le groupe, orné, ce qui ne gâche rien, d'un packaging original faisant de ce magnifique album un objet à part. Recommandé. 

https://www.facebook.com/thomashowardmemorial/



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