On commence par un joli coup de cœur pour la chanteuse Jessie Lee et son groupe The Alchemists qui ont ouvert avec maestria la soirée. Les deux pieds biens solidement ancrés en France mais le cœur quelque part en vadrouille quelque part au sud des Etats-Unis, la chanteuse et son groupe nous ont fait voyager en musiques dans un périmètre circonscrit entre le funk façon Meters et l'esprit jam blues/rock qui animait jadis les Allman Brothers et autre feu Black Crowes. Formation étonnante dont certaines compos originales ressemblent comme deux gouttes d'eau à un inédit des Meters alors que la seule reprise au programme, « Come on in my kitchen » de Robert Johnson, est totalement méconnaissable. Le groupe aime également prendre son temps (cf. l'esprit jam) et, alors que la fin s'approche dangereusement Jessie annonce qu'il ne reste plus que deux titres, « mais comme avec nous chaque chanson dure dix minutes il nous reste encore un peu de temps », ah ah !!!
On a pour coutume de dire, un peu trivialement, qu'un groupe envoie le steak. In Volt, quant à eux, emmène la chose à l'étage supérieur et déménage la boucherie au grand complet ! Dès les premières notes, et alors que le chanteur se présente sur scène entravé dans une camisole de force (!), le son fait rage et la guitare balance des riffs dévastateurs, bien soutenue par une section rythmique au cordeau, entre puissance et groove titanesque. Du gros son donc au programme mais pas que, puisque derrière les watts se cache un feeling blues latent. Et lorsque les amplis sont partiellement débranchés, le temps d'un intermède acoustique, tout le talent du groupe explose aux oreilles des spectateurs faisant ressortir les qualités d'écriture puisqu'il est impossible de se cacher derrière un mur du son factice. Un groupe festif ayant le charisme et les idées pour assurer le show sans grand moyens (cf. mention spéciale aux têtes de morts géantes) développant une certaine idée du fun rock'n'roll. Enfin, le rappel, avec les membres de Jessie Lee and The Alchemists en guests, le temps d'une reprise de Bob Dylan (« Rainy Day Woman #12 & 35 ») fait ressortir une passionnante opposition de style entre le guitariste des Alchemists, marqué par le blues et le jam rock des Allman Brothers, et l'attaque plus métallique de celui d'In Volt. Ces deux là devraient monter un projet parallèle ensemble, nous serions curieux d'écouter le résultat…
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