samedi 28 juillet 2018

Jamie Gallienne : « Under the radar »



Angevin, né d'un père britannique, Jamie Gallienne a le profil du suspect idéal pour incarner ce rock français qui se rêve en anglais tout en étant bien incapable de maîtriser la langue. Point d'accent ridicule, c'est déjà un (très) bon point pour commencer. Ensuite, pour ce qui est de la musique, Ken Stringfellow (The Posies, REM), rencontré à l'occasion d'un tribute à Elliott Smith et producteur ici, a délimité un pré-carré idéal pour le jeune homme : du rock au nord, de la pop au sud, un rond-central psyché (« Bad Fluid ») pour encercler le tout et notre Jamie au milieu pour incarner tout cela. Et plutôt bien au demeurant. Les guitares sont agressives, mais pas trop, juste suffisamment pour rentrer dans le costume pop (« Brighter Days », « Brain Twister », « Sophisticated Animal ») et faire un peu de place pour une approcher tour à tour planante teintée de psychédélisme (« Key man », l'addictive « Busy bee », l'excellente « Sisco bay », « Free Electron ») ou plus funky (« I love to see you dance »). D'apparence modeste, la chose s'avère finalement rafraîchissante. A l'heure où les groupes se disputent la palme du vintage, Jamie, lui poursuit sa route, les influences des années 60 et 70 parfaitement assimilées et digérées dans un contenu original. L'album est comme un poison qui se distille lentement dans les oreilles de l'auditeur et ce n'est qu'après quelques écoutes que l'on saisit pleinement toute l'ampleur sonore de la chose et le brio dont le disque fait preuve. De la belle ouvrage… 

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