Il serait trop simple de ne voir qu'en Guillaume Fontaine un énième avatar de l'éternel revival des années 1980. Certes à l'écoute, les souvenirs de l'époque affluent et il ne fait aucun doute que la New rave a laissé une marque indélébile chez le chanteur que l'on perçoit dans le son cristallin des synthés que l'on imagine d'époque. Mais à cette patine nostalgique, attendue mais attachante à défaut d'être originale, Guillaume ajoute une touche de rock par le biais de guitares tranchantes (« Le dernier fossoyeur ») voire franchement Heaviside (« C'est quoi ce cirque ») et un peu de noirceur perceptible dans le chant maniéré et dans la toile hypnotique de ces synthés froids patiemment tissée (« Je n'irai pas me battre », « Ma Reine ») et qui finit par encercler l'auditeur. Produite avec un soin manique, la musique et les mots profonds et lourds de sens (« La mort du philosophe ») de Guillaume Fontaine finissent par emporter nos suffrages. A découvrir…
https://ptprecords.bandcamp.com/album/la-complexe-du-zebre
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