De retour de la tombe, en voilà une histoire qu'elle est bonne ! C'est dans un garage de Los Angeles que s'est formé le groupe, comme tant d'autres, en 1964. Cinquante-quatre ans plus tard ils sont de retour avec leur premier album (comme ils le chantent eux-mêmes, j'ai survécu à mes 27 ans, ah ah!). Le groupe s'est séparé après un premier 45 tours « Makin'love » qui n'avait pas rencontré le succès. Des années de silence et d'oubli plus tard et « Makin'love » réapparaît sur une compilation intitulée « Back from the grave ». Le pressage original du disque atteint alors des sommes folles sur internet (6,500 $ en 2011) et le groupe, auréolé d'une réputation de trésor perdu du garage-rock, décide, l'année suivante, de se reformer pour quelques concerts. Quelques shows qui ont eu le mérite d'inoculer le virus du rock chez ces vétérans toujours aussi verts. Au-delà d'un disque formidable, c'est un véritable voyage dans le temps qui est proposé à l'auditeur : « One way out », « Gotta get fired », des quasi-retraités qui chantent les diverses frustrations de l'existence, avec beaucoup de recul et d'auto-dérision, la voix marquée par les caprices du temps qui passe, c'est un grand moment ! Jubilatoire ! Le disque est aussi un sommet de guitares rageuses (« Lust », « Never enough girls ») marquées par Détroit (Stooges, MC5). On pense aussi à leurs contemporains (Seeds, Sonics, Remains, Standells) qui revivent un peu à travers eux. Mention spéciale pour le morceau country-western « Haunted » qui prouve que la formation peut également exister sans amplification démentielle et pour le blues, toujours une preuve de bon goût, « Before I die ». The Sloths sont donc sortis de la tombe pour le plus grand plaisir de nos oreilles. Un album addictif.
https://www.thesloths.org/
https://fr-fr.facebook.com/theslothsband1965/
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