La petite péniche, alternative et indé, est bien remplie ce soir pour accueillir Nuits Blondes. Le concert commence alors avec deux musiciens, guitariste et batteur, bientôt rejoint par le reste du groupe. Le duo commence par poser l'ambiance instrumentale et rêveuse. Tout Nuits Blondes est résumé là. Au-delà de la musique, le groupe instaure un climat, une atmosphère. Un groupe méticuleux pour une proposition musicale des plus abouties. Dans ce contexte, rien n'est gratuit, chaque geste compte, les notes mais les silences aussi. On est rapidement estomaqué par la dextérité de l'ensemble, l’entrelacs des guitares qui se croisent et le dialogue entre les instruments où chaque espace est crucial. Sur scène les musiciens semblent comme possédés, dans un état second, la musique gagne en densité, en intensité. La musique exhale par chaque pore, on sent le résultat des heures de répétition. Le chanteur, qui se tient comme un boxeur, frappant avec ses mots, nous épate. Le contraste est saisissant entre son apparence juvénile et son timbre de voix grave (qui ne laissera personne indifférent), comme modulé par le tabac, qui sonne comme celui d'un type d'une cinquantaine d'années. La musique fait le grand huit entre longues plages planantes et brusques accélérations dans les décibels, portée par un batteur aussi véloce que carré. La réponse du public est immédiate : les applaudissements résonnent comme dans une grande arène en dépit de la jauge plutôt réduite de l'endroit. Dans un monde parfait, ce groupe ira loin…
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