mardi 25 juillet 2017

The Defibrillators : « Electric Fist »



Sur la pochette de ce premier album de ce groupe venu de Haute-Savoie, une main tient un éclair. Et l'image est on ne peut plus approprié tant la foudre semble sortir des enceintes et frapper l'auditeur à l'écoute du disque. Les racines de la formation sont à rechercher du côté du rock n'roll des années 1960 mais pas n'importe lequel, celui pour lequel le « roll » est indispensable. On pense ainsi tour à tour aux précurseurs du punk (Stooges, MC5) ou au rock garage des mêmes années (Sonics, Seeds) autant d'idiomes parfaitement intégrés et digérés par le groupe (« Spend my money »). L'album ravive les souvenirs de tout ce qu'on aime, à la fois fougueux, sauvage et débridé. Mais, surtout, le quintet n'est pas insensible à ce qui s'est passé après les années 1960. Ainsi, le punky « Chemical gas » est très actuel comme un trait d'union entre les influences du passé et un son plus moderne. La grande force du groupe réside dans ce groove de la batterie qui se marie à merveille aux guitares énormes (« Think I'm dirty ») et qui, en général, fait le sel de tout bon groupe garage qui se respecte. Le cahier des charges parfaitement exécuté, le disque ne peut être que réussi. Encore plus avec un chanteur, Iron Mut, aussi expressif qui module sa voix à l'envie en fonction des émotions. Quelques influences bluesy en plus (« Prostitute », « Dentist blues ») ajoute au charme de la chose et le tour est joué ! Excellent.

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