Apparu à la fin des années 1990, les
Normands de Tahiti 80 continuent leur petit bonhomme de chemin le
long d'une discographie forte désormais de six albums. Ce nouvel
effort, le groupe est allé le construire aux Etats-Unis (Portland,
plus précisément) en compagnie du producteur Richard Swift
(également membre des Shins). Particulièrement cohérent, ce
nouveau disque évolue en ligne droite, ce qui n'a pas toujours été
le cas de cette formation. Bien que consistant, « Ballroom »
offre différentes sous couches, comme autant de niveaux de lecture.
Bien sûr le fond de jeu reste pop et malgré tout dansant, on pense
parfois à Phoenix (« Crush »). Pourtant, l'arrière
plan, derrière les atours primesautiers, est parfois plus sombre
(« Love by numbers », « Coldest summer »,
« The God of the Horizon »). Coincé entre deux
sentiments, Tahiti 80 invente une sorte de spleen dansant qui prends
la forme d'un chant distancié, traînant, sur des rythmes mécaniques
simili-disco et autres arrangements de synthés guillerets. Comme un
dégradé de couleurs qui partirait d'éclatantes teintes vives en
technicolor pour se terminer en nuances de gris. Toute la richesse du
groupe est là, dans cette ambivalence qui constitue également
l'atout charme de l'album.
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