Premier album pour Florian « Lull »
Pessin, un jeune musicien originaire de Grenoble mais ayant vécu
plusieurs années aux Etats-Unis (New York). Au delà de l'expérience
personnelle, Lull a gardé quelques inspirations musicales de son
séjour prolongé outre-Atlantique. En effet, dès « Wasted
Afternoon », le morceau d'ouverture, on divague en plein
territoire étasunien. Car « The Epilogue », fleure bon
le terroir. Et pas n'importe lequel, c'est l'Amérique rurale et on
s'y croirait tant le chant, dans la langue de Shakespeare, est
assuré. Plutôt orienté folk à l'origine, la guitare acoustique
reste son instrument de prédilection, Lull fait évoluer sa musique
vers d'autres horizons, toujours aussi telluriques. On y entends
pêle-mèle un peu de rock 70s (l'excellente « You can't make
rain anymore »), un soupçon de rhythm and blues et de soul, un
feeling pop mélancolique à Elliott Smith assez pregnant. La voix de
Florian s'adapte à tous les contextes, son timbre un brin écorché,
cabossé passe partout mais manque encore peut être un peu de vécu.
Musicalement Lull soigne ses arrangements, ajoutant ici une section
de cuivres et là une lap-steel ou des cordes histoire de s'immerger
encore un peu plus dans son territoire musical d'adoption.
D'excellente tenue, ce disque est à rapprocher des efforts récents
signés Gaspard Royant ou Adam Wood. Conseillé.
http://www.lull.fr/
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