vendredi 2 décembre 2011

Marie Fleur (MacGillis) and The Jazzabilly Blues : « Old Black Magic »


Alors que l’an 2011 arrive lentement mais sûrement à son terme, j’éprouve aujourd’hui le besoin de faire une pause et de vous faire partager l’un de mes énormes coup de cœur musicaux de l’année : Marie Fleur (Mac Gillis). Découvert en tout début d’année, Marie m’a accompagné toute l’année au fil de pérégrinations en Europe. Moi, dont la vie est rythmée par l’actualité musicale et les sollicitations diverses, j’ai toujours pris le temps de retourner vers Marie. Sa voix, chaude et sexy, m’est ainsi devenu une fidèle compagne, qui me réchauffe le coeur en hiver et me berce les nuits d’insomnie. Marie a enregistré trois albums et les deux derniers ont déjà été chroniqué sur cette page : « Sittin in the catbird seat » (chronique ici) et son chef d’œuvre « Bébé Licorne » (chronique ici). Ne restait plus que le premier alors que son groupe s’appelait The Jazzabilly Blues. Nous en sommes alors en 2006 et Marie coule des jours heureux à Los Angeles. Sa voix est (déjà) magnifique et Marie est alors une chanteuse très sûre d’elle bien que débutante et qui ne tardera pas à atteindre des sommets (cf. le chef d’œuvre Bébé Licorne). Musicalement parlant, le Jazzabilly Blues (qui compte parmi ses membres le légendaire Ron Dandi qui a joué sur Pet Sounds et la section rythmique Oliver Steinberg / David Raven) se cherche encore un peu, Marie n’a pas encore complètement versé dans le jazz manouche qui deviendra plus tard sa spécialité bien que quelques signes annonciateurs soient audibles ici (les violons de Paloma Udovic sur « Where or When » ou « Shine On, Shine On »). Cet album assez court, 7 titres, est son travail le plus « électrique » et permet d’entendre des choses très intéressantes. Du blues tout d’abord, la magnifique « Blues in the night » et « Trouble in mind », Marie s’avère une blueswoman très convaincante et j’ai toujours un peu regretté qu’elle ne chante pas plus souvent dans ce style. Cet album permet aussi de découvrir quelques chansons originales de Marie, car si Marie fait beaucoup de reprises c’est plus par timidité que par manque de talent et notamment « Johnny Beaux » où la belle laisse apparaître sa personnalité fantasque, son humour et le grain de folie qui la caractérise. J’ai beaucoup aimé le final et le clin d’œil discret (et totalement inattendu) à Jimi Hendrix quand le guitariste (le légendaire Danny B. Harvey) reprend l’hymne Américain à la manière du grand Jimi sur la scène de Woodstock. Au final un album solide, à défaut d’être foncièrement original (que sera « Bébé Licorne ») mais surtout joué avec beaucoup d’amour. Alors que vient l’heure de mettre un terme à cette chronique, je suis forcément un peu ému. Je ne peux m’empêcher de penser très fort à Marie dont la carrière musicale est un peu au point mort (pas d’actualité immédiate et aucun concert de prévu). Chante, Marie, chante ! Jette ton âme et ton cœur dans ce micro, sur cette scène. C’est comme ça que l’on t’aime.

www.mariefleur.com

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