Ouh le vilain petit canard que je suis ! Ouh le méchant
garçon qui cherche à lui tout seul à bousiller le temps des fêtes en publiant
sciemment ce jour la chronique d’un album intitulé « J’emmerde Noël, j’ai
le blues » (enfin pas tout à fait, mais bon faut bien rester un peu poli
quand même). Bref, je le répète tous les ans mais je ne suis pas spécialement
fan des fêtes de fin d’année et je suis bien content d’avoir trouvé dans le
legendary tiger man un allié de circonstance. Un allié qui d’ailleurs s’est
bien gardé d’avoir enregistré un album de Noël, le mot « Christmas »
n’apparaît qu’une seule fois dans le morceau/règlement de compte qui donne son
titre au disque.
Commençons donc cette chronique par un petit rappel,
derrière le patronyme The Legendary Tiger Man se cache Paulo Furtado qui est
aussi par ailleurs le leader des fantastiques Wraygunn (qui seront soit dit en passant
de retour en 2012). Legendary Tiger Man est le projet solo de Paulo dans lequel
il fait tout tout seul où presque et « Fuck Christmas I got the
blues » est le deuxième album de l’homme tigre dont la sortie remonte à
2003. Sur ce disque Paulo rend hommage au blues, la mère de toutes les musiques
dans des formes assez variées. L’album s’ouvre sur deux titres acoustiques
« In cold blood » et le fameux « Fuck christmas i got the
blues » avec un bon coup de main de l’harmoniciste Guilherme Barbosa qui
intervient également sur l’excellente « Keep’em dogs on it ». Par la
suite le ton se durcit un peu et les guitares prennent un bon coup
d’électricité notamment « Crawdad Hole », un titre particulièrement
rageur et un des meilleurs de Tiger qui aujourd’hui encore fait un tabac
pendant les concerts. Avec « Love Train » Paulo explore un nouveau
terrain et accouche d’un morceau particulièrement intriguant sombre, lent et
crépusculaire dominé par guitare électrique slidée. L’album contient également
deux reprises une étonnante relecture du « I walk the line » de
Johnny Cash et une excellente version du « Ramble » de Link Wray. Tout
au long du disque, l’économie de moyen et la récupération de tout bord semblent
avoir été les véritables forces motrices du projet. L’utilisation d’un micro
datant de la seconde guerre mondiale donne un son sale et vraiment étonnant
mais qui participe au charme du disque et de l’artiste en général. Par la
suite, The Legendary Tiger Man continuera son parcours avec deux excellents
albums « Masquerade » et « Femina ». Ses deux premiers opus
« Naked Blues » et le présent album ont été récemment réédités.
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