samedi 24 décembre 2011

The Legendary Tiger Man : « Fuck christmas, I got the blues »




Ouh le vilain petit canard que je suis ! Ouh le méchant garçon qui cherche à lui tout seul à bousiller le temps des fêtes en publiant sciemment ce jour la chronique d’un album intitulé « J’emmerde Noël, j’ai le blues » (enfin pas tout à fait, mais bon faut bien rester un peu poli quand même). Bref, je le répète tous les ans mais je ne suis pas spécialement fan des fêtes de fin d’année et je suis bien content d’avoir trouvé dans le legendary tiger man un allié de circonstance. Un allié qui d’ailleurs s’est bien gardé d’avoir enregistré un album de Noël, le mot « Christmas » n’apparaît qu’une seule fois dans le morceau/règlement de compte qui donne son titre au disque.

Commençons donc cette chronique par un petit rappel, derrière le patronyme The Legendary Tiger Man se cache Paulo Furtado qui est aussi par ailleurs le leader des fantastiques Wraygunn (qui seront soit dit en passant de retour en 2012). Legendary Tiger Man est le projet solo de Paulo dans lequel il fait tout tout seul où presque et « Fuck Christmas I got the blues » est le deuxième album de l’homme tigre dont la sortie remonte à 2003. Sur ce disque Paulo rend hommage au blues, la mère de toutes les musiques dans des formes assez variées. L’album s’ouvre sur deux titres acoustiques « In cold blood » et le fameux « Fuck christmas i got the blues » avec un bon coup de main de l’harmoniciste Guilherme Barbosa qui intervient également sur l’excellente « Keep’em dogs on it ». Par la suite le ton se durcit un peu et les guitares prennent un bon coup d’électricité notamment « Crawdad Hole », un titre particulièrement rageur et un des meilleurs de Tiger qui aujourd’hui encore fait un tabac pendant les concerts. Avec « Love Train » Paulo explore un nouveau terrain et accouche d’un morceau particulièrement intriguant sombre, lent et crépusculaire dominé par guitare électrique slidée. L’album contient également deux reprises une étonnante relecture du « I walk the line » de Johnny Cash et une excellente version du « Ramble » de Link Wray. Tout au long du disque, l’économie de moyen et la récupération de tout bord semblent avoir été les véritables forces motrices du projet. L’utilisation d’un micro datant de la seconde guerre mondiale donne un son sale et vraiment étonnant mais qui participe au charme du disque et de l’artiste en général. Par la suite, The Legendary Tiger Man continuera son parcours avec deux excellents albums « Masquerade » et « Femina ». Ses deux premiers opus « Naked Blues » et le présent album ont été récemment réédités.
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