Depuis un peu plus d’un an, les lecteurs fidèles de ce blog peuvent suivre les aventures et l’incroyable destin de Slow Joe & The Ginger Accident. Petit rappel des faits antérieurs à destination des nouveaux arrivants : après une vie passée en marge de la société, ancien toxicomane, l’indien Joe Rocha (a.k.a) Slow Joe croise la route d’un jeune musicien lyonnais en vacances, Cédric de la Chapelle. Aventure qui atteint son climax avec la sortie de ce premier album : « Sunny side up » alors que Joe fête son 68ème anniversaire. Et c’est avec émotion que l’on découvre cet effort inaugural. Un disque extrêmement riche et dense dont les racines sont à chercher dans la musiques des années 50 et 60 bien sur mais pas uniquement. L’alliage entre la jeunesse et la fougue du Ginger Accident combinée avec l’expérience d’un vétéran qui jusque là n’avait chanté professionnellement donne un résultat unique. Un disque à la fois pop psychédélique : « Money Mama », « Brunette Blonde » (sous influence Pink Floyd/Beatles) et roots les excellentes « Long long walk » et « Back home soon » sans oublier les ballades parfois jazzy « Cover me over » où non « Give me your love ». On a finalement qu’un seul regret l’étonnant mix a cappella de « Just one touch » dont la version sur l’ep sorti l’an dernier semblait meilleure. Le tout est porté par la sublime voix de Joe, à la fois crooner et/ou rocker qui peut, suivant les contextes, se glisser sans difficulté dans les chaussons d’Elvis, de Frank Sinatra ou de Jim Morrisson. Un classique en devenir.
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