Faisons fi un instant des stars Foo Fighters, Interpol, Archive et autres Artic Monkeys qui de toute manière feront un tabac pour se consacrer aux scènes annexes où de belles surprises sont également annoncées. Petite sélection personnelle…
Seasick Steve (vendredi 26 août, scène pression live)
Véritable personnage aux bras couverts de tatouages, Steve a vécu un peu partout et a longtemps été SDF avant de sortir son premier album, la soixantaine déjà entamée. Aujourd’hui Steve joue, sur des guitares de sa fabrication à base de boîtes de cigares, un blues rock rauque et primaire (ce n’est pas une critique mais un compliment) accompagné d’un batteur qui prend toute sa dimension en live.
The Black Box Revelation (Samedi 27, scène de la cascade)
Duo belge batterie/guitare, The Black Box Revelation pratique un blues-rock sale ressemblant au Black Keys des débuts. Impressionnant sur scène, le duo atteint un niveau de transe hallucinant en live électrisant littéralement le public. On garde un souvenir ému de leur passage au Point Ephémère l’an dernier…
Jim Jones Revue (Samedi 27, scène pression live)
Théoriquement, ce combo britannique prétend marier énergie rock n’roll et swing jazzy en mélangeant les guitares et le piano. En théorie seulement, car avec eux c’est souvent la première option qui prend le pas sur la seconde. Sauvage et débridé au-delà du raisonnable ce groupe garage va faire du bruit…
Wu Lyf (Samedi 27, scène pression live)
La hype du moment. Cet énigmatique quatuor (au passage on prononce « Woo Life ») venu de Manchester refuse pratiquement toutes les sollicitations entretenant avec délectation le mystère préférant être écouté plutôt que vu. Quoiqu’il en soit Wu Lyf propose une musique difficilement définissable où prédomine un orgue d’église absolument glaçant et un chant plaintif.
The La’s (Dimanche 28, scène de la cascade)
Rarement un groupe aussi peu prolixe n’a été aussi influent. Originaire de Liverpool, comme qui vous savez, The La’s n’a été l’auteur que d’un seul album sorti en 1990. Une des dix merveilles de l’histoire du rock n’roll, ledit album n’a pas pris une ride en 20 ans. Pierre angulaire du mouvement britpop (à égalité avec le premier effort des Stone Roses sorti en 1989) le disque mélange avec aplomb pop, folk et garage, le tout sous haute influence sixties, réveillant au passage les fantômes des Kinks et des Beatles. Si Oasis, The Verve et Blur ont récolté toute la gloire, la graine a bel et bien été plantée par les La’s. Séparé depuis des années, le groupe réapparaît par surprise alors qu’aucun nouvel album n’est officiellement prévu. Surprise qui pourrait bien être le véritable événement de cette édition.
Miles Kane (Dimanche 28, scène de l’industrie)
Que la vie est mal faîte puisqu’il se produit pratiquement en même temps que les La’s dont il est le digne héritier puisque lui aussi vient de Liverpool. Talent précoce (à peine 25 ans) et touche à tout, Miles est (ou a été) à la fois leader des Rascals et moitié de The Last Shadow Puppet. Excellent songwriter, Miles Kane débarque sur la foi d’un très réussi premier effort en solo mélangeant pop et soul sixties, le tout sous haute influence Paul Weller.
www.rockenseine.com
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