Bien qu’il s’agisse de son tout premier album, Johnny Hatton n’est pourtant pas un inconnu pour les lecteurs fidèles de ce blog. Tout d’abord par ce qu’il est le contrebassiste attitré de la chouchou d’amour préférée de l’auteur de ces lignes, Marie Fleur, et, à ce titre, a participé à l’enregistrement d’un des meilleurs albums écoutés en 2011, Bébé Licorne. Le public français a par ailleurs pu admirer récemment les exploits de Johnny sur la magnifique scène du Grand Rex, au côté de Brian Setzer (le contrebassiste acrobate aux cheveux rouges, c’était lui). Donc résumons, Marie Fleur, Brian Setzer, tout cela sonne furieusement 50s. Bingo ! Sans jamais perdre son, très efficace, sens du swing, Johnny s’amuse et picore là ou bon lui semble. Dans la country (« I Saw the light », « Far side bank of Jordan ») ou dans le rockabilly furieux (« Gospel Bop », « Racing with the devil », ronronnement de moteurs en prime). « The other side of me » sonne comme une ballade digne des Platters et les références récurrentes à Dieu tout au long du disque (« Jesus loves you baby anyway », « You must be born again », « Come to Jesus ») apportent une note gospel à l’ensemble (cf. le titre). Quoi de plus normal puisque il paraît que notre homme Johnny est pasteur (un peu déjanté quand même le pasteur) dans la vraie vie. Adepte des méthodes d’enregistrement old school, pas compliqué quatorze titres = quatorze heures de studio et hop, Johnny livre ici un album brut de décoffrage, pas de fioritures et efficacité garantie. Excellent.
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