Voici un album plutôt inattendu. On avait quitté Jenny Gillespie en chanteuse folk sur son dernier album le magnifique « Light Year » (voir mon message du 4 juillet 2009). Un an plus tard, la jeune chanteuse originaire de Chicago revient avec un album « Kindred », aux vertus curatives toujours aussi apaisantes mais à l’instrumentation radicalement différente. Faisant (provisoirement ?) fi des guitares acoustiques, la voix, toujours aussi belle, de Jenny Gillespie évolue dorénavant sur un assemblage musical assez complexe de nappes synthétiques et de pianos acoustiques et électriques. Un album d’inspiration électronique, à l’approche plus européenne. Il se dégage quelque chose de planant de ces cessions, une sorte de psychédélisme moderne et électro, sur « Secret Passageway » notamment, comme un Pink Floyd des temps modernes qui s’exprime le mieux sur des composition d’une durée assez longue. Si les guitares sont toujours présentes, ces dernières ne semblent plus être le moyen d’expression privilégié de Jenny (à l’exception de « Swimming in Amber » qui n’aurait pas dépareillé sur son disque précédent) et semblent toujours reléguées à l’arrière-plan pour arriver à une subtile balance entre sonorités organiques et électroniques (« My love’s mind »). Par contre le songwriting est resté le même, toujours aussi pop, sobre et délicat. Un bel album, ambitieux et ouvragé, soigné dans les moindres détails (les arrangements de cordes de « Blue Morpho »), œuvre de Jenny Gillespie une jeune artiste toujours en mouvement.
www.myspace.com/jennygillespie
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