Une puissante muscle car traverse le désert sous un soleil de plomb. Le moteur hurle. A son volant, un jeune hippie hirsute. Difficile de reconnaître Jim Morrisson. C’est pourtant bien lui. Les nouvelles sont diffusées sur l’autoradio de l’engin : « Jim Morrisson est décédé à Paris ». En prenant le parti de mélanger les réalités, le réalisateur Tom DiCillo (« Ca tourne à Manhattan », « Une vraie blonde », « Johnny Suede »), qui signe ici son premier documentaire, donne finalement la parole au chanteur pour qu’il raconte sa propre histoire. Basé uniquement sur des images d’archives et celles du film expérimental « Hwy an american pastoral » co-réalisé par Jim Morrisson, sans aucune interview rétrospective, ce métrage constitue en ce sens une mine d’or pour les fans, ces images étant inédites, ou du moins très rarement vues, depuis l’époque des faits. Narrée, très bien d’ailleurs, par Johnny Depp, on redécouvre ainsi les Doors. Leur étrangeté musicale, l’absence de basse, le background des plus divers des musiciens, l’inexpérience de certains. L’étrange attitude de Morrisson, constamment détachée, qui donne tout le temps l’impression d’être ailleurs, déjà parti. Le fossé qui se creuse entre les membres du groupe du fait de ses addictions. Et voilà qui étaient les Doors. L’un des groupes les plus importants de l’histoire. On s’en prend également plein les oreilles, la musique ayant été remasterisée, la salle de cinéma se transforme en auditorium. Le grand écran diffuse enfin l’hommage que ces musiciens méritent, bien mieux que le contesté biopic réalisé il y a 20 ans par Oliver Stone. Merci, Tom DiCillo.
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