La soirée a débuté avec la jeune chanteuse/pianiste Auren accompagné par un musicien alternant entre violon et guitare acoustique. Si sa présence a pu paraître un peu décalée en ces lieux, la grande majorité du public aurait certainement préféré une première partie plus « rock n’roll », la jeune demoiselle a assuré avec aplomb pas du tout impressionné (ou alors elle le masquait très bien) par le large public, qui applaudit timidement. Cela sonne assez frais, en dépit des accents un peu mélancoliques du violon, malheureusement sa prestation fut trop courte (à peine une demi-heure) pour se faire une idée plus précise. Cette charmante jeune femme a sorti son premier album « de la tête aux pieds » il y a un an et on aura certainement l’occasion d’en reparler prochainement…
Même si ses albums deviennent un peu anecdotiques (cf. le décevant « Mr Lucky » dont j’ai préféré les versions lives jouées ce soir), Chris Isaak reste un performer exceptionnel comme on en a eu la preuve samedi soir au Grand Rex. Grand professionnel, Chris Isaak sait ce qu’attend le public : LE VOIR ! Aussi prend-t-il le soin de se balader dans le public dès le début du concert, au milieu de sa reprise du « Love me tender » d’Elvis, y compris jusqu’au balcon, quitte à se taper des escaliers, c’est un des très rares artistes à avoir ce genre d’attention. Entouré de ses quatre musiciens : l’excellent guitariste virtuose Hershel Yatovitz, le batteur Kenney Dale Johnson, le bassiste Rowland Salley, le clavier Scott Plunkett et le percussionniste Rafael Padilla, Chris Isaak, vêtu d’un extravagant costume de scène qu’il est le seul a pouvoir porter sans être ridicule, a débuté son show comme un chrono suisse, minuté, chorégraphié (y compris sur la bien nommée « Dancin’ »). Des petits sketchs humoristiques sont servis en guise d’entracte entre deux chansons (l’hilarant récit de sa rencontre avec James Brown) : on sent l’influence du show biz à l’américaine, pour un peu on se croirait à Las Vegas. Fort heureusement Chris Isaak et ses boys on vite fait de déraper : c’est bel et bien de musique dont il est question ici. Le concert a été marqué par le long intermède intime et semi-acoustique où le groupe aligné sur le devant de la scène et assis sur des tabourets a retourné le cœur des spectateurs. Côté musique des tubes et encore des tubes : « Wicked game », « blue hotel », « San Francisco days » rebaptisé « Paris days, Paris » le temps du couplet final, « Baby did a bad bad thing », « Pretty Woman » la reprise de Roy Orbison... Le tout servi de sa voix chaude, son trémolo inimitable (quel chanteur quand-même !) et par d’excellents musiciens. Chris Isaak a trouvé dans le salle du Grand Rex, le décor glamour qu’il lui fallait, sa musique et sa présence nous a fait voyager jusqu’en Californie. Alors qu’importe que dehors il pleuve et qu’il fasse froid, un concert de Chris Isaak c’est un bain de soleil pour vos oreilles…
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