lundi 22 décembre 2008

Underground Railroad : « Stick and Stones »


Découvert en première partie de Nada Surf à l’Olympia en octobre dernier, le jeune trio français Underground Railroad a la particularité d’avoir tenté l’exil à Londres où ils vivent désormais. « Stick and Stones », leur deuxième album, pour peu qu’on lui accorde l’écoute attentive qu’il mérite, est d’une efficacité remarquable. Underground Railroad, ne produit pas une musique facile d’accès de prime abord et l’expérimentation semble être une seconde nature chez eux bien contrebalancée cependant par des influences pop et rock qui donnent tout son charme au disque. Ce groupe se place dans la lignée des groupes noise-rock et shoegaze, mouvements typiques du début des années 90 dont les plus dignes représentants furent My Bloody Valentine et si vous n’avez encore jamais écouté « Loveless » sachez qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire. « Loveless », justement, nos trois jeunes musiciens l’ont visiblement beaucoup écouté : « Stuff in your pocket » et sa guitare qui semble désaccordée sonne comme un inédit de Kevin Shields (le leader de My Bloody Valentine). Underground a trouvé la bonne formule, le juste équilibre : « 25 » ; « NYC » ou « Kill me now », pour citer trois des meilleurs plages de l’album commencent plutôt étrangement avant qu’une guitare pas piquée des hannetons, soutenue par une rythmique en béton viennent remettre les choses à l’endroit. Et puis il y a les voix, des trois membres : la jolie Marion (guitare), Raphael (batterie) et JB (basse) chantent ou assurent les chœurs, qui parfois sonnent comme perdus au milieu du torrent, particulièrement sur « One more hit ». Un des morceaux qui m’a le plus impressionné est « new variety » : porté par un simple thème joué au clavier et les voix la chanson est répétitive, obsédante et on finit l’écoute de cette dernière presque en transe. Saluons pour finir le remarquable travail du producteur John Goodmanson (Nada Surf) impeccable d’un bout à l’autre de l’opus, qui a réussi a canaliser la fougue du trio pour leur donner un son vif et tranchant.
www.myspace.com/urailroad


Underground Railroad : "Stick and Stones"


Underground Railroad : "Kill me now"

2 commentaires:

saab a dit…

C'est pas mal du tout ce que j'entends là, un groupe talentueux, je ne connaissais pas du tout, très belle découverte.

L'autotune c'est un logiciel équivalent à son ancêtre le vocodeur, il modifie les paramètres de la voix afin de donner un son plus impersonnel, un peu à la façon d'un robot.

My Head is a Jukebox a dit…

Merci Saab pour ces renseignements, le mec qui jouait avec Jamie Lidell abusait un peu de ce truc autotune, bon je vais être un peu vulgaire mais ce truc à mon avis c'est de la merde !