En présence de Ben Kweller, on rentre définitivement dans une autre dimension. Un petit génie, multi instrumentiste (il a enregistré son dernier album en date tout seul), excellent songwriter et très précoce. Il a enregistré ses premiers disques avec son groupe Radish, alors qu’il était encore adolescent. C’est également un producteur, malgré son jeune age, et sur scène, un performer impressionnant. Il est de la classe des BellRays, Nada Surf, Black Keys, c’est bien simple, en concert, il ne déçoit jamais. Un concert de Ben Kweller, c’est la garantie de passer une soirée agréable. Cela tient beaucoup à ses compos, simples, elles ont ce petit quelque chose d’évident. Ces hooks que l’on sifflote dès qu’on les entend et qu’on ne peut se retirer de l’esprit, sans en être pour le moins gêné. Ben Kweller évolue entre rock à grosses guitares et pop tendance piano. Il lui arrive même de se la jouer troubadour la guitare en bandoulière et l’harmonica autour du cou. Pourtant pour son quatrième album, dont la sortie est prévue pour février, Ben à choisi une voix originale. Comme il l’explique sur son myspace, bien que natif de San Francisco, Ben a grandi au Texas où, entre deux chansons des Beatles, il a été bercé par la musique country entendue sur les radios du coin, laquelle a eue sur lui une influence durable au point de le définir comme musicien. Aujourd’hui, alors qu’il a quitté New York ou il vivait ces dernières années pour s’installer à Austin, Ben Kweller retourne à ses premières amours, nouveau groupe et donc nouveau son.
Comme il en a pris l’habitude, Ben annonce la sortie de son nouveau disque par un petit concert dans un lieu intimiste en acoustique avant de (probablement) revenir une fois l’opus sorti pour un « gros concert » avec groupe dans un lieu de plus grande capacité. Le concert de ce soir est complet depuis le mois d’août… Et l’Européen, petite salle avec gradins de forme arrondie dont l’intérieur est peint en rouge, est l’endroit parfait pour nos retrouvailles. Ben et sa dégaine d’ado éternel à la coule fait son entrée sous les vivas les bras en l’air. Il est accompagné ce soir de Kitt Kitterman au dobro. Ben l’avoue candidement : « je pensais venir seul mais mon pote Kitt m’a appelé la semaine dernière et s’est décidé à la dernière minute. C’est notre premier concert ensemble, on n’a même pas répété». Ca ne s’entend pas du tout. Le concert fut bref et Ben a présenté de nombreux titres du nouveau disque. C’est également avec plaisir que l’on a réentendu l’énergie dévastatrice de « Penny on the train track », « The Rules » avec concours de guitares à la clé ; la mélancolie d’ « On my way » et « Thirteen » jouée en rappel en solo et au piano. Ben nous a encore fait un numéro, courant dans tous les sens et remplaçant la batterie avec ses pieds. Un concert bref donc, un peu plus d’une heure, mais intense. Vivement la suite !
www.benkweller.com
www.myspace.com/benkweller
Ben Kweller : « Sundress »
Ben Kweller : « Penny on the train track »
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