Le festival de Woodstock, du nom d’une petite bourgade perdue dans l’upstate New York, restera le sommet, le climax, mais également le pire cliché, des sixties. Alors que l’on va fêter l’année prochaine le quarantième anniversaire du festival, cela fait mal de le dire, mais cher consommateur, il y a fort à parier que tu n’a pas fini de cracher au bassinet en artefacts divers relatif audit anniversaire ! Première étape donc ce livre recueil de photos, quelques semaines avant Noël, quelle coïncidence, la vie est drôlement faite dis donc !
Arrêtons là l’ironie douce-amère, car il se pourrait que le bouquin en question vaille en fait le coup d’être lu. Riche en photos, parfois exceptionnelles, et de témoignages de personnes ayant assistées au festival, le livre se découpe en cinq chapitres : venir, vivre, spectateurs, aménagements et au final la musique. La position du chapitre consacré à la musique est symptomatique de la démarche de l’auteur : démontrer que Woodstock n’était pas un simple concert, mais la célébration d’un art de vivre en même temps qu’un sacré bordel (voir le chapitre venir et les photos des embouteillages) et évènement d’une ampleur jamais vue à l’époque. Ce point de vue est renforcé par les témoignages reproduits dans le livre, tous insistent sur la douce euphorie qui s’est emparée d’eux lors de ces trois jours, l’impression qu’une autre vie et un autre monde était possible. Bon pour l’utopie hippie, on repassera, ça fait bien longtemps que tout le monde est redescendu sur terre. Reste la possibilité d’effectuer grâce aux photos un voyage dans le temps sympathique avec un bâtonnet d’encens et un disque approprié, ça peut effectivement marcher pour n’importe quel quidam qui cherche un peu de détente en sortant du boulot. Dernier détail, l’ouvrage sent l’herbe ! J’ai vérifié, c’est vrai, mais je ne sais pas combien de temps cette odeur dure !
Editions Fetjaine, 140 pages, 22 euros.
http://www.woodstockonline.com/
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire