Il n’y a pas que Paris dans la vie. Ce soir, back in town, je retourne dans ma bonne veille banlieue où j’ai grandi. Rendez-vous est donc pris au café musiques de la MJC club de Créteil qui organise ce soir son concert annuel. Le café musiques est perdu au milieu des barres HLM d’une cité et est attenant à un terrain de basket et de foot. En contrebas, la nationale écoule son maigre flot de voiture par une nuit pluvieuse. Soyons honnêtes, le café musique n’a pas le cachet des salles de paname, mais l’endroit est tout petit et très convivial. L’entrée est à cinq euros, la bière coûte deux euros, voilà qui est rafraîchissant.
La première partie est assurée par un groupe de jouvenceaux cristoliens (leur chanteuse Sarah fête ce soir ses 20 ans), pratiquant la reprise, dénommé Jag's. Ils connaissent leur classiques : Beatles, Stones, Police, Chuck Berry. Ils ont réussi l’exploit de tirer quelque chose d’écoutable du « Baby one more time » de Britney Spears, revisité ici à la guitare saturée (comme quoi tout est possible). Agréable surprise avec le « Are you gonna be my girl » de Jet. Fausse note par contre sur « Sweet home Chicago », certes parfaitement exécuté mais manquant de tripes, nécessaire à tout bon blues. Au final une première partie agréable mais rien qui laissait présager de la déflagration à venir.
Il est 22 heures quand Luttès attaque la scène. Renseignement pris, ils galèrent depuis des années, aux quatre coins de l’Hexagone sans jamais avoir réussi à enregistrer un album. Quelle injustice. Luttès est le secret le mieux gardé du rock français. Luttès pratique un rock plutôt littéraire d’obédience Noir Désir (qui reste envers et contre tout le mètre étalon du rock francophone à l’aune duquel sont jugés tous les groupes). Ces mecs ont probablement dû grandir en écoutant leurs disques entre deux lectures. Le chanteur, Grégoire est une véritable bête de scène, se vide les tripes et possède une faconde admirable. Il se lance constamment dans des tirades impossibles et incompréhensibles à un tel point que Romain (le batteur) et Chadi (le guitariste) finissent par lui crier en cœur : « FERME TA GUEULE » ! Ce à quoi Grégoire réponds dans un sourire géant : « je vous aime »! Quel poète cet homme là. Ils sont, d’une manière générale très en verve, dans une veine, anti-société de consommation, seule Julie, la bassiste, restera assez discrète. Le mur du son est énorme, mais quelques chansons à la guitare acoustique permettent de respirer. Quelques interventions un peu plus funky et un excellent breakbeat hip hop sur « Elle en rêve » aèrent l’ensemble. Espérons qu’ils puissent enregistrer un album rapidement. La lutte pour la bonne musique n’est pas finie !
La première partie est assurée par un groupe de jouvenceaux cristoliens (leur chanteuse Sarah fête ce soir ses 20 ans), pratiquant la reprise, dénommé Jag's. Ils connaissent leur classiques : Beatles, Stones, Police, Chuck Berry. Ils ont réussi l’exploit de tirer quelque chose d’écoutable du « Baby one more time » de Britney Spears, revisité ici à la guitare saturée (comme quoi tout est possible). Agréable surprise avec le « Are you gonna be my girl » de Jet. Fausse note par contre sur « Sweet home Chicago », certes parfaitement exécuté mais manquant de tripes, nécessaire à tout bon blues. Au final une première partie agréable mais rien qui laissait présager de la déflagration à venir.
Il est 22 heures quand Luttès attaque la scène. Renseignement pris, ils galèrent depuis des années, aux quatre coins de l’Hexagone sans jamais avoir réussi à enregistrer un album. Quelle injustice. Luttès est le secret le mieux gardé du rock français. Luttès pratique un rock plutôt littéraire d’obédience Noir Désir (qui reste envers et contre tout le mètre étalon du rock francophone à l’aune duquel sont jugés tous les groupes). Ces mecs ont probablement dû grandir en écoutant leurs disques entre deux lectures. Le chanteur, Grégoire est une véritable bête de scène, se vide les tripes et possède une faconde admirable. Il se lance constamment dans des tirades impossibles et incompréhensibles à un tel point que Romain (le batteur) et Chadi (le guitariste) finissent par lui crier en cœur : « FERME TA GUEULE » ! Ce à quoi Grégoire réponds dans un sourire géant : « je vous aime »! Quel poète cet homme là. Ils sont, d’une manière générale très en verve, dans une veine, anti-société de consommation, seule Julie, la bassiste, restera assez discrète. Le mur du son est énorme, mais quelques chansons à la guitare acoustique permettent de respirer. Quelques interventions un peu plus funky et un excellent breakbeat hip hop sur « Elle en rêve » aèrent l’ensemble. Espérons qu’ils puissent enregistrer un album rapidement. La lutte pour la bonne musique n’est pas finie !
Site internet de Luttès :
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire