Déjà auteur de deux albums, les Hollandais d’Elephant seront de retour au cours du premier trimestre 2025 avec un nouvel effort. En attendant, le quartet s’échauffe en première partie de Nada Surf et, à ce titre, vient honorer la scène du Bataclan pour la première partie du soir. Et alors que les premières notes résonnent, on en vient à penser immédiatement que ce groupe était le choix parfait pour coller à l’univers mélodique des New-Yorkais. Evidence mélodique des compositions, groove ouaté tout en douceur, les chansons d’Elephant possèdent ce petit je ne sais quoi qui les rends inoubliables. Servi avec un chant doucereux, accentuant la douceur mélancolique du répertoire, le quatuor nous a gratifié d’un set impeccable d’un bout à l’autre. 45 minutes suspendues dans le temps…
Depuis 20 ans, l’auteur de ces lignes n’a jamais assisté à un mauvais concert de Nada Surf et ce n’est pas la prestation du soir qui nous fera mentir ! Depuis deux décennies le trio fait à peu près la même chose, explorant le côté mélodique, mélancolique, de la pop à coups de délicats arpèges de guitares. Chose impensable par ailleurs, ils n’ont jamais ni lassés, ni ennuyés, alignant les albums impeccables et son lot de chansons mémorables. L’ajout d’un quatrième membre, Louie Lino aux claviers et à la guitare, permet d’accentuer la texture sonore du groupe, toujours mené par le groove puissant du batteur Ira Elliott, en très grande forme sous sa chapeau. Parfaitement francophones, depuis leurs années au Lycée Français de New York, la paire Matthew Caws (guitare/voix) et Daniel Lorca (basse) n’a pas son pareil pour créer une connexion unique avec le public français et se sent « comme à la maison » dès lors qu’ils jouent en France partageant avec le public, qui répond bruyamment et avec enthousiasme, de grands moments de partage et d’émotion. Le sommet est atteint lors de l’ultime rappel « Blizzard of 77 » joué entièrement débranchée, guitare folk et voix, écoutée dans un impressionnant silence de cathédrale. Un merveilleux moment.
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