Le chiffre neuf symbolise bien des choses, les neuf mois de la grossesse, la fin d’une décimale avant le début d’une autre. Mais, autre curiosité de la langue, le mot « neuf » peut-être compris au sens de nouveau. Et tout neuf, Julien Ribot l’est assurément avec ce nouvel effort de (tiens, tiens) neuf titres après neuf années d’absence discographique, entièrement en anglais, ce qui est nouveau également ! Personnage étonnant, charismatique et hyper créatif, Julien évolue sur une autre planète, qui lui est unique assurément. Album foisonnant, partant dans tous les sens mais sans jamais perdre la direction principale, l’écoute de ce « Do you feel 9 ? » s’apparente à un grand plongeon, la tête la première, dans un bain bouillonnant de créativité. On y trouve tout d’abord ces grandes envolées mélancoliques au piano qui prennent à la gorge (« hey, you know wonderland » ; « Annabelle part. II» ). Autant de tentatives maussades aussitôt contrecarrées par l’enthousiasme débordant d’une pop psychédélique gagnée par le retro futurisme des synthés analogiques (« we obi diva » ; « Neon Juju » ; « time is a fruit ») et ce, parfois, au sein de la même chanson (« le rayon vert ») ! Produit au millimètre avec un soin du détail maniaque, et un sens de l’arrangement dont la grandiloquence laisse pantois, l’album, n’est jamais écrasé par l’influence de David Bowie (que Julien a visiblement beaucoup écouté) mais, au contraire, magnifie cette dernière. Un artiste pluri-disciplinaire (la pochette est la reproduction d’une de ses toiles et il réalise lui-même ses clips) ne saurait de toute manière se contenter d’évoluer en faussaire de l’ombre. Sa musique, et celle de ce dernier album en particulier, est faite pour briller au firmament.
https://www.julienribotstudio.com/
https://www.facebook.com/julienribotmusic
https://twitter.com/JulienRibot2
https://julienribot.bandcamp.com/
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire