Américaine exilée en France, débusquée, la guitare en bandoulière, dans un couloir du métro, la chanteuse Natalia M. King avait dès le départ de sérieuses prédispositions pour chanter le blues. Mais c’est pourtant dans un autre registre, le grand fourre tout alternatif, que Natalia a sorti ses premiers albums. C’est donc avec ce nouvel effort, le huitième, que la chanteuse part à la découverte de l’idiome bleu, en entraînant l’auditeur dans son sillage. Et arrivé à ce stade de sa carrière, après 20 ans d’expérience, il n’est pas tant question pour Natalia de faire du blues mais plutôt d’aller le rechercher un peu partout, dans ses expériences passées (cf. la relecture bluffante du « One more try » de George Michael). Parfaitement interprété par des musiciens spécialistes du genre, ce nouvel album n’est ni passéiste, ni la victime collatérale d’une mode vintage comme en témoigne la dynamique très moderne qui anime « AKA Chosen ». Les invités Elliott Murphy, un autre exilé étasunien ou le Néo-Zélandais Grant Haua offrent de très grands moments à la chanteuse le temps de duos partagés sur « Pink Houses » (John Mellencamp) ou « (lover) You don’t treat me no good ». Enfin, en l’acoustique de « Woman mind of my own » ou de « So far away », la chanteuse trouve la matière pour exprimer une émotion vive, à fleur de peau, tout à fait bouleversante.
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