A bien des égards, Jesse Malin semble égaré dans son époque, un personnage comme on en fait peu, un manière de rescapé des seventies alors qu'il est probablement trop jeune pour avoir pleinement vécu l'époque. Doté d'un sens de l'humour ravageur, caustique, et d'un charisme à toute épreuve qui font de lui une attraction sur scène qu'il serait dommage de louper, l'homme fait, n'ayons pas peur de le dire, partie de nos chouchous depuis de nombreuses années déjà (précisément un concert au Bataclan en 2002) et c'est toujours avec un joie non feinte que l'on reçoit un nouveau disque comme on prendrait des nouvelles d'un vieux pote que l'on est content de revoir. Et tant pis si chaque disque se ressemble un peu, toujours sous l'égide du modèle Springsteenien, ou si, plus précisément, chaque prend la suite du précédent, le tout formant un corpus, une chaîne particulièrement consistante sur la durée. Tant pis en effet puisque l'on est quasi sûr (on n'est jamais à l'abri d'une catastrophe cependant) d'y retrouver ce qu'on aime, des mélodies bien troussées, finalement plus intemporelles que revivalistes (« Meet me at the end of the world again »), un sens de l'harmonie (« Chemical heart », « When you're young ») et de l'attaque à la guitare folk (« Promises » , « Shining down »), une ambiance mélancolique (« Shane », "Revelations"), et une âme s'échappant des textes évoquant les galères du quotidien de ceux qui tentent de s'en sortir (cf. le fameux modèle Springteenien) le tout avec sa bonne vieille ville de New York City en toile de fond. Car, dans le fond, écouter un disque de Jesse Malin c'est un peu comme prendre un express imaginaire pour la Big Apple. Départ immédiat.
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