Il y a des auteurs, des compositeurs, des musiciens et des interprètes. Kyrie Kristmanson quant à elle est un peu tout cela à la fois et même au-delà. Plus que de la musique, l'Artiste a bâti, patiemment et une note à la fois, une cathédrale sonore, un univers où l'auditeur n'a de cesse de se perdre dans les délicieuses méandres. La Canadienne chante en mariant les deux langues, le français et l'anglais, mais qu'importe car dans ce contexte les paroles, cryptiques, ne sont qu'un assemblage, un élément constitutif du son dont on ressent le sens plus qu'on en comprend la signification profonde. Entre guitare acoustique (cf. « Songe d'un ange ») et machinerie électronique délicate (« Mon héroïne ») ou percussive (« The garden of Mrs. Woolf »), Kyrie se constitue un petit nuage musical où l'auditeur est convié, brinquebalé, confortable mais pas trop. Sa voix de tête, pleine mais délicate semble sortie d'un songe. Il se dégage de l'ensemble un sentiment d'une profonde mélancolie dans lequel se retrouve pleinement Brendan Perry (Dead Can Dance) venu prêter sa voix (en français!) le temps du « Songe d'un ange ».
En concert à Paris (Café de la danse) le 13 mars.
https://www.kyriekristmanson.com/
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