Ne surtout pas sous estimer les disques qui, sous des aspects modestes, atteignent des petits sommets, en l’occurrence une mini cathédrale du son, bâtie une pierre (ou une note) après l'autre pour le plus grand plaisir de nos oreilles. Cathédrale, donc, nous vient de Toulouse et il s'agît là de leur deuxième album. Un effort entre deux eaux, bien connues des amateurs de rock rock’n’roll, l'Angleterre (pour la morgue du chant) et les Etats-Unis pour le son garage énergique. Les titres sont balancés en environ trois minutes, ce qui confère à la galette un petit quelque chose de modeste. Qui prend une toute ampleur lorsque l'on se donne la peine de creuser le sillon. La production est claire et inventive ; c'est alors une foule d'arrangements détaillés (cf. « Facing Death ») que l'on se prend en pleine poire, une note qui sort du bois et qui change tout. Car pour le reste Cathédrale fait dans le carré et l'efficace. La basse, roborative, bourdonne (« Game ») le jeu de batterie ne fait pas dans la dentelle ni dans la fioriture mais fonce à pleine bourre sur l'autoroute du son. Carré et efficace, on vous le dit, mais qui s'autorise cependant quelques détours expérimentaux vers le post rock (cf. « Facing Death » et son étonnante intro instrumentale, « The Knight is gone », « Yet so easy »), pas trop hein, mais le soupçon d'audace, discret, à bon escient et nécessaire pour placer le groupe en orbite vers le sommet de la cathédrale. Au final un bon petit shoot d'adrénaline rock rock’n’roll ce qui nous fait largement la journée et même plus si affinités. Ah oui, une dernière chose, la pochette est magnifique !
https://cathedrale-tls.bandcamp.com/album/facing-death
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