samedi 20 octobre 2018

Barton Hartshorn : « Twelvemonth »



Moins d'un an après nous avoir estomaqués avec son, remarquable, premier album, l'Anglais exilé en France, Barton Hartshorn (du nom de sa ville natale) est de retour avec un deuxième album surprenant. En effet, dès son deuxième disque, Barton se permet un pas de côté avec ce deuxième effort, la bande originale d'un livre (« Necessary to life » de Louisa Leontiades), destiné à devenir un film pas encore tourné et inspiré par le séjour du musicien sur une île suédoise au large de Gothenburg, un endroit sauvage ou du moins tel que l'on s'imagine à l'écoute. Première surprise, le disque commence par deux morceaux instrumentaux, et on commence à saisir l'enjeu se cachant derrière. L'album est un effort introspectif, enregistré quasiment en solitaire (ou presque) et inspiré par une nature balayés par des vents sauvages que l'on entend d'ailleurs en filigrane. Ajoutons-y un soupçon d'expérimentations (« Drive your moped across the sea », « I give to you » sous influence new wave eighties, « Middlepoint ») et on obtient un album déroutant, à mille lieues de la pop californienne 70s de son premier disque. Seulement deux titres, « You can't help what you turn into » et « Out of my reach », retrouvent, un peu, les accents ensoleillés de « I died of boredom and came back as me ». Mais le reste, pour peu que l'on accepte de se laisser bercer, ne manque pas de charme. Car, à l'écoute, l'album se révèle automnal (« ECG », le terme anglais signifiant électrocardiogramme), délicat, un soupçon mélancolique et, surtout, folk (« The Dust »). Au fil des titres, on découvre finalement une nouvelle facette de ce musicien talentueux qui réussit, en quelques accords enchanteurs et inspirés, à poser une ambiance, un climat, un paysage et à, littéralement, transporter l'auditeur au cœur de la nature tourmentée. 

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http://bartonhartshorn.com/


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