mercredi 17 octobre 2018

Viagra Boys, Le Point Ephémère, 15 octobre 2018.



Précédé d'une réputation mi-sulfureuse, mi-flatteuse, les Suédois de Viagra Boys ont débarqué lundi soir dernier devant un Point Ephémère pas très loin d'afficher complet alors même que la bande vient à peine de sortir son premier album. Ils sont six sur scène mené par le charismatique leader, Sebastian Murphy, Américain de naissance, débarqué en Suède (le pays de sa maman) à l'âge de 17 ans. Le corps pratiquement entièrement couvert de tatouages, un peu à la mode des Yakuzas, (il est tatoueur dans le civil) le chanteur attise les regards et cristallise l'attention. Limite ingérable, ce dernier se révèle un punk à l'ancienne, qui picole, recrache sa bière sur le public quand il ne se la reverse pas sur le corps (évidemment il est torse nu dès le deuxième morceau) et se roule par terre, quoi de plus indiqué lorsque l'on éructe « Sports » ? A l'inverse de l'attitude old school du chanteur, le groupe possède ce petit ingrédient en plus qui suffit à l'élever largement au-dessus du panier du combo punk moyen. Une gamme étendue tout d'abord entre le souffle déchiré du saxophone et des nappes synthétiques glaçantes, qui transforme le groupe en trait d'union rêvé entre les Stooges (de Funhouse) et Joy Division. Derrière le bruit, la fureur, et les watts des amplis en fusion (ils sont très doués pour cela aussi) on distingue une finesse dans les arrangements, une démarche expérimentalement noise bien servie par des musiciens révoltés (le bassiste en particulier fait forte impression). Même le rappel, chaotique, du bruit à moitié improvisé, et finalement assez inutile ne parvient pas à doucher totalement l'enthousiasme du public. Ils sont en tournée française jusqu'à la fin de la semaine, ne les ratez pas ! Ah oui, on a aussi hâte d'écouter l'album… 

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