On l'a connu chanteuse de jazz ou de folk, on l'a vue frayer avec la scène électronique, Brisa Roché est la spécialiste des virages insoupçonnés. Un éclectisme qui, au final, compose une discographie riche, variée et passionnante. Sorti l'an dernier, ce nouveau projet, un groupe sobrement nommé 8 voit la Californienne, exilée depuis des lustres en France, s'acoquiner avec le producteur Ray Borneo pour un grand raout rappelant le meilleur des années 80. Soit une musique sombre, noire et tendue par des synthés dark (« I do wrong ») et des lignes de basses cold wave qui colle comme un gant de cuir au chant sexy de Brisa. Et pourtant, aussi invraisemblable que cela puisse paraître, cet album est l'occasion pour la chanteuse de renouer avec ses racines rock n'roll par le biais d'une guitare cradingue et lo-fi évoquant à la fois le blues (la magnifique « Sugar »), le punk ("Never back") ou le rock garage (l'addictive « Help me go »). Volontiers hypnotique à l'occasion (« Don't fall », « Give me something ») voici un album mystérieux, excitant et passionnant de bout en bout. Une réussite.
samedi 9 juin 2018
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