Après avoir arpenté, sa guitare sous le bras, les clubs de jazz de New-York, les comédies musicales du West End et s'être consacré à l'enseignement, via une chaine Youtube, Mike Brookfield trouve le chemin du studio, celui qui aurait dû être le sien depuis le début. Le visage taillé à la serpe, le musicien sort un album à son image, brut, parfois dur (« Zombie craze »), sans concession aucune. C'est surtout un disque comme on en fait encore rarement, celui d'un musicien virtuose mettant sa dextérité au service d'un répertoire de haute volée (« Beaten to death by the blues », "Hi class shoes", "Gun crime"). Un disque d'un autre époque comme en faisaient les grands anciens, les Clapton, Hendrix, Jeff Beck ou les mésestimés Robin Trower et Jessie Ed Davis. Car il va sans dire que notre homme connaît ses classiques et ce n'est certainement pas un hasard si son album débute avec un titre intitulé « A message for Willie Johnson ». Ce nouvel effort, Mike Brookfield l'a conçu en petit comité avec l'aide du parolier Eamon Carr et du batteur Andrew Lavery, Brookfield se chargeant de tout le reste, histoire d'assurer la pérennité de sa vision. Un album hautement personnel, où la variété des climats et des ambiances trouve une unité dans le flot délié de la six cordes, avec deux balises en guise de repères : le blues (dans une version très électrifiée, quasi électrocutée) et le classic rock, une poussée de fièvre hard rock, les potentiomètres dans le rouge, pour pimenter la chose. L'album sent la transpiration, le duo de musiciens bataillant avec ses instruments jusqu'au petit matin, les cordes et les amplis triturés jusqu'à leur dernier souffle.
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