Tout commence par un break de batterie funky. Le début des années 1970, rêvées, fantasmées, pour horizon, le trio Datcha Mandala, que l'on avait déjà repéré sur nos radars grâce à un excellent EP (sur lequel on a découvert la mélancolique « Misery » que l'on retrouve ici), nous invite à grand bain de musique. Trois composantes sont au menu : des guitares rageuses et saturées (« Anâhata », « Uncommon Travel »), pour autant de démonstrations de virtuosité, des délires psychédéliques en pagaille (« Have you seen the light ? »), et qui prennent tous leurs sens dans des compositions au long cours au-dessus des cinq minutes, et enfin une note de blues nécessaire (l'excellente « Da Blues ») pour le bon goût de la chose. Titre après titre (huit au total), l'album s'impose comme la bonne surprise de la fin 2017. L'influence de Led Zeppelin plâne au-dessus de ce disque, les vocalises du chanteur rivalisent avec celles du Robert Plant du début : qui aurait pû imaginer la France capable de produire un groupe pareil, même à Bordeaux ? Un point d'orgue pour finir, la dantesque « Loot », placée stratégiquement en toute fin de programme, signe des grands disques, douze minutes au compteur (qui dit mieux?) en forme d'ascenseur émotionnel speedé, dont l'auditeur ressort tout chamboulé.
samedi 6 janvier 2018
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