Pour King Charles
tout roulait comme sur des roulettes. Installé à Los Angeles, signé
sur une major, produit un ponte californien, son premier album
« Loveblood » avait marché du tonnerre et transformé en
un rien de temps le Britannique en valeur sûre de la pop. Oui, tout
allait bien pour Charles Costa (son véritable patronyme), sauf cette
petite amertume, comme une sensation d'inachevé qui lui faisait
penser que son disque ne lui ressemblait pas vraiment. Un sentiment
d’insatisfaction qui a été le point de départ d'une profonde
remise en question pour l'artiste. Finie la collaboration avec la
major, adieu la Californie, King Charles a fait le nettoyage
par le vide quittant son label et son management, retraversant
l'Atlantique pour s'installer dans une ferme près d'Exeter où a été
enregistré ce nouvel effort produit par son ami Marcus Mumford dans
l'intention louable de retrouver un son plus roots et intime. Le
premier titre laisse augurer du meilleur, la ballade « Loose
change for the boatman » réveillant le fantôme de Jeff
Buckley. Hélas même si les bons moments ne manquent pas le long de
ces 12 plages (« Gamble for a rose », « St Peter's
Gate », « Tomorrow's fool » toutes magnifiques)
King Charles peine à maintenir le cap, replongeant dans ses vieux
travers produisant un disque convenu aux effets trop aguicheurs pour
être honnête (la mal nommée « New Orleans »). Trop
policé pour être mature, « Gamble for a rose » est un
disque de l'entre-deux pas désagréable (loin s'en faut) ni
franchement mémorable à l'exception de quelques plages choisies. Il
s'agît néanmoins d'un nouveau départ pour King Charles, toujours
en période de rodage.
https://twitter.com/KingCharlesUK
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