2012, un an après la sortie de leur
premier album, The London Souls s'apprête à rentrer en studio
lorsque le chanteur Tash Neal, victime d'un accident de la route, est
laissé entre la vie et la mort. Après une longue convalescence, le
leader remis sur pattes, sort enfin ce deuxième disque trois ans
après les premiers enregistrements. Presque trois ans trop tard
est-on tenté de penser, dans un premier temps, tant la formule du
duo rock a fait des émules dans la foulée du succès délirant
rencontré par The White Stripes puis The Black Keys. Mais cela
serait aller trop vite en besogne que de résumer The London Souls à
un succédané des groupes précités. Tout d'abord parce que même
les titres les plus énervés du disque (« All tied down »)
sont loin de dépasser les sommets de sauvagerie des premiers Black
Keys. Suivant sa propre route, le duo préfère une approche plus
distancié, plus pop. Ensuite, l'univers des London Souls est riche,
très riche, on y entends du folk (« Hercules »,
« Isabel ») ou un rapprochement avec les musiques Noires,
blues ("Honey"), soul et même jazz ("How can i get through") ! The London Souls, bien mal
nommé puisque originaire de New York et autant Londonien que
l'auteur de ces lignes, parsème le tout d'influences psychédéliques
(« Alone ») avec une large palette d'arrangements
dépassant de très loin le simple duo guitare/batterie. Mais
qu'importe le style abordé, le cœur du groupe bat toujours suivant
le rythme binaire du rock n'roll. Seulement ce dernier est
suffisamment bien emballé pour empêcher The London Souls de tomber
dans l'écueil de la sensation éphémère, livrant un album
intemporel qui veillira certainement bien.
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