Aussi improbable que cela puisse
paraître, James Taylor, songwriter cardinal des sixties et premier
artiste signé (en 1968) sur Apple, le label des Beatles, n'avait pas
sorti d'album original depuis « October road » en 2002.
Autant dire que l'événement est d'importance tant le personnage
compte. On se souvient avec émotion de sa participation (au banjo) à
l'enregistrement d' « Harvest », le chef d'oeuvre
signé Neil Young (1972) ou de « Sweet Baby James » son
chef d'oeuvre à lui sorti en 1970. Avec un tel vécu, James Taylor
n'est pas le genre d'artiste à se laisser influencer par les modes
ni le temps qui passe et préfère faire confiance à sa plume. Bien
lui en a pris. Son album est certes d'un classicisme absolu mais
n'est pas, loin s'en faut, dénué de qualités. Sur la pochette
James pose à l'arrière d'un truck vintage sur lequel on devine le
reflet d'une fôret. Tout l'album est résumé là. Un album
tranquille, laid back, au son naturel, enregistré au coin du feu
dont les arpèges folk résonnent avec douceur à nos oreilles et
dont les meilleurs moments, « Montana », « Snow
time », « Before this world/Jolly Springtime »
n'auraient pas dépareillé sur les classiques des années 1970.
Parfois, James enrobe le tout d'une petite touche de country,
« Today, today, today » , « Watchin'over me »
et les fidèles de cette page savent à quel point nous sommes
sensible à ce genre d'arguments. Enregistré en compagnie de fidèles
(dont le batteur virtuose Steve Gadd) James Taylor accouche d'un
classique instantané, fin et élégant. Et même si la chose ne
brille pas par son originalité, c'est tout de même une sacrée
bonne nouvelle !
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