mercredi 15 juillet 2015

James Taylor : « Before this world »



Aussi improbable que cela puisse paraître, James Taylor, songwriter cardinal des sixties et premier artiste signé (en 1968) sur Apple, le label des Beatles, n'avait pas sorti d'album original depuis « October road » en 2002. Autant dire que l'événement est d'importance tant le personnage compte. On se souvient avec émotion de sa participation (au banjo) à l'enregistrement d' « Harvest », le chef d'oeuvre signé Neil Young (1972) ou de « Sweet Baby James » son chef d'oeuvre à lui sorti en 1970. Avec un tel vécu, James Taylor n'est pas le genre d'artiste à se laisser influencer par les modes ni le temps qui passe et préfère faire confiance à sa plume. Bien lui en a pris. Son album est certes d'un classicisme absolu mais n'est pas, loin s'en faut, dénué de qualités. Sur la pochette James pose à l'arrière d'un truck vintage sur lequel on devine le reflet d'une fôret. Tout l'album est résumé là. Un album tranquille, laid back, au son naturel, enregistré au coin du feu dont les arpèges folk résonnent avec douceur à nos oreilles et dont les meilleurs moments, « Montana », « Snow time », « Before this world/Jolly Springtime » n'auraient pas dépareillé sur les classiques des années 1970. Parfois, James enrobe le tout d'une petite touche de country, « Today, today, today » , « Watchin'over me » et les fidèles de cette page savent à quel point nous sommes sensible à ce genre d'arguments. Enregistré en compagnie de fidèles (dont le batteur virtuose Steve Gadd) James Taylor accouche d'un classique instantané, fin et élégant. Et même si la chose ne brille pas par son originalité, c'est tout de même une sacrée bonne nouvelle !


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