C'est un fait acquis, depuis quelques
années, la soul music à l'ancienne, façon blaxploitation 70s, n'en
finit plus de renaître de ses cendres. Si les Etats-Unis restent la
tête de pont de ce renouveau (cf. le label Daptone), l'Europe n'est
pas en reste et pas uniquement en Grande-Bretagne. On compte déjà
sur les Allemands des Mighty Mocambos et dorénavant il faudra
également prendre en considération les Italiens de Capital Strokes
mené par le chanteur d'origine américaine Randy Roberts (le fils de
Rocky Roberts, un soulman américain expatrié en Italie). Groupe
massif, 12 membres rien de moins, les Capital Strokes oeuvrent avec
beaucoup de musicalité dans un genre mixant funk, soul, jazz et
rhythm and blues. C'est dire si l'album est varié entre funk
finement ciselé (« Do it like the strokes », « District
11 ») et ambiances langoureuses (« The sound of love »,
« More than anything »). Hélas, le groupe se perd
parfois un peu en route plagiant outrageusement Curtis Mayfield sur
le titre d'ouverture « They wanna funk me up » qui
rappelle beaucoup « Freddie's dead » (de la BO Superfly)
et récidivant sur « I can't do without love » dont le
gimmick de guitare est calqué sur « Kiss » de Prince.
Probablement un simple hommage. En revanche, le groupe nous captive
lorsqu'il sort de ses marques et s'attaque au blues le temps du
(trop) court interlude « 3 AM », nocturne et noctambule à
souhait. Varié et pas uniquement focalisé sur les 70s (« Do
woop » à capella ; « Always on the run »
reprise réinventée de Lenny Kravitz), l'album est finalement une
bonne surprise, probablement explosive sur scène.
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