Premier album pour le power trio,
originaire de Poitiers, au 150 concerts répartis entre la France et
l'Allemagne. Plus que de puissance pure, la musique d'Argyle est
surtout affaire de climats. Certes, le disque comporte son lot de
guitares et les amateurs d'un rock puissant et racé seront servis.
Mais le groupe fait la différence par la finesse de ses arrangements
et une texture sonore soignée à l'extrême sans pour autant tomber
dans l'excès ou la grandiloquence. Un clavier ici (« Goodbye
Jimi ») ou une longue dérive instrumentale progressive
particulièrement bien sentie (« Gold Rust », « Swimming
pool ») permet au groupe de s'envoler ailleurs, vers cet
endroit étrange et secret où se retrouvent les amateurs de musiques
dites « sombres » et associées. Cette approche
fonctionne sur des formats assez longs et Argyle réussit la prouesse
de dépasser régulièrement les cinq minutes sans ennuyer
l'auditeur. A la fois lyrique, nerveux, tendu voire même oppressant
(« The Script »), l'album d'Argyle n'est pas sans
rappeler le Placebo des débuts, Interpol où les Cure quand ceux-ci
étaient produits par Ross Robinson. Une bien belle compagnie au
milieu de laquelle le groupe ne fait pas tâche. A découvrir...
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