Valeur montante de la scène jazz
britannique et protégée de Gilles Peterson, qui l'a signée sur son
label Brownswood Recordings, la jeune Zara McFarlane est de retour
avec son deuxième effort. Superbe vocaliste, Zara McFarlane n'a pas
peur d'aller chatoyer les aigus (« Spinning wheel ») tout
en gardant le coffre nécessaire au jazz. C'est à joli numéro de
charme que se livre la jeune anglaise sur les onze plages du disque,
difficile de ne pas succomber à sa voix (cf. « You'll get me
into trouble » ; « Police and thieves ») et à
son registre étendu qui peut également descendre dans les graves
(« Plain gold ring »). Mettre la voix de son interprète
en valeur, c'est semble-t-il, le leitmotiv qui a animé les sessions.
Les musiciens l'accompagnant ont eu le bon goût de ne pas trop en
faire. L'album est majoritairement acoustique et met en avant des
instruments tel que le piano, la contrebasse et la batterie (une
guitare sèche pour « You'll get me into trouble », une
trompette sur « Police & Thieves »). Certes, comme
souvent dans le jazz, les musiciens ont droit à leur petite part de
gloire au détour d'un solo chacun, mais tout est toujours fait avec
mesure et distinction sans ostentation aucune. Il en ressort une
chaleur et une intimité particulière avec la musique. Un album
délicat à écouter à la nuit tombée confortablement lové dans
son canapé.
www.facebook.com/zaramcfarlane
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