C'est un peu l'oublié du grand revival soul auquel on assiste depuis quelques années. Mais où mène donc cette porte ? semble se demander Mayer Hawthorne sur son troisième album... Vers de nouveaux horizons, assurément. Natif de Detroit, mais installé en Californie depuis un certain temps, Hawthorne a débuté sa carrière en rendant hommage à la soul de sa bonne ville natale sur son, excellent, premier disque « Astrange arrangement » sous haute influence Motown. Mais il est temps de tourner la page ou, en l'espèce, d'ouvrir une nouvelle porte. Si le résultat est toujours autant soulful, Mayer délaisse les influences des années 1970 et les arrangements de cordes soyeux et mélancoliques pour un son plus tourné vers la décennie suivante, les années 1980, et le Gap Band auquel l'écoute de ce nouvel effort peut faire penser (« Reach out Richard », « The Stars are ours »). Une nouvelle ouverture donc vers la pop (l'excellente « All better » étonnamment Beatles) et des sonorités plus électroniques (« Allie Jones », « Her favorite song »), funk discoïdes (« Wine glass woman » ; « Designer drug » présent sur les bonus de l'édition deluxe) voir hip hop (les scratches de « The Only One »). En effet, après avoir collaboré avec Snoop sur son disque précédent (« How do you do »), Mayer s'est cette fois tourné vers Kendrick Lamar pour le duo « Crime ». C'est une nouvelle ère qui s'ouvre pour Mayer Hawthorne, espérons qu'elle le mène vers un succès amplement mérité.
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