dimanche 8 décembre 2013

Gary Numan : "Splinter, songs from a broken mind"


Superstar à l'orée des années 1980, 15 millions d'albums vendus un peu partout dans le monde (sauf en France...), Gary Numan fait partie de ces pionniers (avec Kraftwerk, Depeche Mode etc...) d'une démarche entièrement synthétique. Même si sa carrière a fortement déclinée depuis ses grandes heures, il y a trente ans de cela, son influence sur la scène actuelle est immense. Il est probablement le seul artiste dont se réclame à la fois la scène rock (Nine Inch Nails, Foo Fighters, Queens of the stone age) et rap (J Dilla, Kanye West). Même Prince est fan. Sur son nouvel effort, le premier composé de matériel original depuis 2006, Numan met pourtant la pédale douce sur les expérimentations funky pour renouer avec un son fondamentalement dark, le sous-titre « Chanson d'une âme brisée » est ainsi particulièrement éloquent. Et on ne parle même pas du tracklisting : « Here in the black », « Love hurt bleed », « My last day », tout un programme... On pense à NIN, qu'il a tant influencé, et par un étrange mouvement de balancier, c'est le guitariste Robin Finck (accompagnateur régulier de Trent Reznor) que l'on retrouve ici aux manettes. Splinter est l'album de nuit idéal, un disque d'ambiance, qui s'ouvre sur le tempo industriel puissant d' « I am dust ». Les nappes synthétiques et autres machines font souffler un vent glacial (« Where i can never be ») contrebalancé par la puissance de guitares inspirées (« We're the unforgiven » magnifique) parfois pas si éloigné de la musique de film. Entre autres réussites citons « Lost », une manière de ballade idéale (ne fuyez pas...) et que dire des grandes envolées de violons lyriques de "The Calling" ? Mais tout le charme du disque réside dans le chant de son interprète qui module sa voix à merveille, on pense à Maynard James Keenan (Tool, A Perfect Circle, un autre fan ?). Un petit mot pour finir sur la magnifique pochette d'inspiration steampunk, les photos du livret sont également superbes.


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