dimanche 27 octobre 2013

Manu : La dernière étoile.


Ex-égérie des années 1990, en tant que chanteuse de Dolly (« Je ne veux pas rester sage » en 1997), Emmanuelle Monet, aka Manu, est de retour avec son deuxième effort en solo. Et malgré le temps qui passe, le feu intérieur qui consume Manu ne s'est toujours pas calmé. Bien au contraire, l'incendie s'est même attisé comme le prouve « La routine » toutes guitares en avant. Passé un court instrumental « Oh ! Dear » en guise d'introduction, la dernière étoile trouve ses marques. Comme si le temps et son défilement infernal n'avait finalement que peu d'importance, Manu continue sa route sans se soucier du qu'en dira-t-on. Manu fait ce qu'elle aime : un rock racé, finement écrit, chargé en guitares, chanté en français (« J'oublie »). Mais ce sont les influences venues du blues qui, finalement, font le sel du disque : « La dernière étoile » lourd, collant et aussi poisseux qu'un marécage ou l'acoustique chatoyante de « Que fais-tu ? ». Manu excelle dans la mesure où elle a totalement réussi à faire sien un modèle étasunien, aussi bien inspiré de la scène power pop que des musiques plus telluriques, sans jamais tomber dans la parodie. Enregistré avec passion, et derrière ses aspects modestes, se cache en fait, un excellent album. Du genre de ceux qui ne prennent pas la poussière et que l'on prend plaisir à réécouter à intervalles plus ou moins réguliers.
En concert à la maroquinerie (Paris) le 31/10/2013.

Aucun commentaire: