(c) Diane RH |
C'est dans le cadre des rendez-vous de la lune, festival ayant la particularité de présenter des concerts dans des lieux inédits, que l'on a retrouvé la Québecoise Klô Pelgag. Le cadre, magnifique et so british, de la cité universitaire internationale se prête particulièrement bien à l'univers décalé de l'artiste. Le concert commence de manière étrange, les musiciens, tous plus bariolés les uns que les autres, faisant le tour complet de la pièce à la queue leu leu avant de monter sur scène. Le reste sera à l'avenant, Klô faisant régulièrement preuve d'un humour pince sans rire et à froid hilarant. L'apex sera atteint lors d'un numéro de magicien à base de verre d'eau, provoquant une crise d'angoisse chez l'auteur de ces lignes, je suis pile dans l'axe, ce maudit verre finira-t-il sa course sur ma tête ? Ouf de soulagement général, il n'en fût rien, on respire...
La petite troupe est composée de musiciens habiles, la section rythmique, contrebasse et batterie, apporte un relief swing quasiment jazz aux compositions de Klô. Les grandes envolées de cordes, violons, violoncelle et les harmonies vocales, font souffler un vent lyrique, accentuant la dramaturgie, la mélancolie des chansons mais l'humour aussi, Klô pratiquant un décalage constant entre les thèmes abordés, parfois sombres et l'interprétation plutôt guillerette de ces derniers. Klô se révèle également être une musicienne brillante, excellente pianiste, parfois très véloce, et jouant de la guitare de manière très personnelle, tout en arpège, sans médiator, détachant les basses avec le pouce. Le concert fût assez bref, une heure et quart, mais suffisant pour tomber sous le charme de ce petit bout de femme.
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