Auteur d’un tube mondial, « A girl like you » en
1994, l’Ecossais Edwyn Collins est de retour avec un nouvel album
« Undrestated ». Rien que du très classique me diriez-vous ?
Sauf que dans l’intervalle, victime d’un AVC en 2005, on a bien cru Edwyn
Collins perdu pour la musique voire même la vie tout court. Bien au contraire,
c’est un Edwyn remonté comme une pendule et plein de projets tout azimut que
l’on retrouve. L’épisode n’est cependant pas occulté et fait l’objet d’une
chanson absolument déchirante « Forsooth » ou Edwyn proclame son
amour de l’existence sur une mélodie qui n’est pas sans rappeler « Sunday
Morning » du Velvet Underground groupe qui « a changé ma vie à 15
ans »*. C’est symptomatique de ce disque, le monde change tout autour,
Edwyn reste attaché à certaines valeurs : « Les refrains sont très
importants pour moi. J’aime avoir des hooks, des accroches mélodiques »*.
Ce disque se présente donc comme un album à l’ancienne, celle d’un songwriter
maîtrisant ses classiques sur le bout des doigts. A titre d’exemple, les
meilleurs plages sont certainement « Carry on, carry on » et « Too
bad » aux accents Motown. Varié, du rock n’roll, de la pop, de blue eyed
soul, un soupçon de country, « Down the line », l’album ne souffre
absolument pas de ce classicisme, c’est au contraire un gage de qualité. D’un
bout à l’autre, la voix de crooner d’Edwyn Collins, miraculeusement épargnée,
trône au dessus de la mêlée et semble mue par une force inébranlable :
celle de la vie.
* Propos recueillis le 1er mars 2013.
www.edwyncollins.com
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