Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il vieilli plutôt
bien Elvis Costello. Passé de la new wave des débuts à un style beaucoup plus
roots (cf. l’album avec Allen Toussaint), Costello a su garder le meilleur de
ses expériences passées pour évoluer. Qui aurait cru que le new wave kid chétif
des débuts chanterait un jour la Nouvelle Orléans avec autant de passion ?
Entouré de son nouveau groupe, The Imposters avec toujours le fidèle Steve
Nieves aux claviers et une section rythmique Costello pratique dorénavant le
rock n’roll. Cette nouvelle tournée est mise en scène comme un spectacle de
cirque. La scène est décorée d’une cage dans laquelle s’émousse une très jolie
gogo danseuse et une immense grande roue sur laquelle est indiquée les titres
des morceaux joués. Costello passe de la guitare à la tenue de Monsieur Loyal
(chapeau haut de forme et canne) et invite les spectateurs a venir faire
tourner la roue pour désigner le prochain morceau. Certains ont la chance de
pouvoir assister à un petit bout du concert depuis la scène, d’autres sont
invités à venir danser dans la cage (y compris son vieux pote Antoine de
Caunes, absolument nul en gogo danseur, je tiens à le dire). Costello revisite
ainsi son répertoire sur un mode ludique et imprévisible, même si il n’hésite à
faire tourner la roue quand cela l’arrange… Pour éviter que la soirée soit trop
décousue, le groupe enchaîne les titres ce qui fait que le tout ressemble quand
même à un concert habituel. La soirée se termine de façon formidable avec
« I want you » en forme de cri de douleur. Trois heures de
concert : dix ans après son dernier passage dans la capitale, Elvis
Costello a gâté son public ! Merci !
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