samedi 19 mars 2011

Elliott Murphy and The Normandy All Stars, Le New Morning, 18 février 2011.


Contrairement aux autres années, où le new morning annuel d’Elliott Murphy commence tranquillement en duo de guitares folk avec le fidèle Olivier Durand, Elliott et son groupe, le Normandy All-Stars (Laurent Prado à la basse, Alain Fatras à la batterie) attaquent bille en tête en quatuor avec une composition du nouvel album produit par son fils Gaspard (malheureusement absent des agapes annuelles). D’ailleurs est-ce un effet de cette nouvelle collaboration, mais il me semble qu’Elliott Murphy n’avait jamais autant soufflé le chaud et le froid au cours d’une même soirée. Survolté lors de prestations particulièrement électriques : « Take your love away », « Born to be wild » (reprise des Steppenwolf qui remplace l’habituelle « L.A. Woman ») intro de batterie incroyable d’Alain, et particulièrement touchant lors d’interprétation dans les moments acoustiques « Take that devil out of me » (Alain ex Pow Wow en guest dans le rôle du devil, c’est lui qui le dit), « A little Push » la revenante plus jouée depuis des lustres ou bien encore « On Elvis Presley’s birthday » (my railroad song). Elliott exhibe fièrement un accordeur offert par le groupe pour son anniversaire il y a quelques jours avant d’entamer « You don’t need to be more than yourself » également extraite du nouvel opus. Comme d’ordinaire les mains du public s’envolent durant « Sonny ». Alors que le concert se déroule plutôt agréablement, la soirée ressemble de plus en plus à un rassemblement entre amis, sur scène tout le monde s’amuse, Elliott, le groupe mais aussi Alain (l’ex Pow Wow) et la jeune Sofaï (dont on a pu, par ailleurs, apprécier le joli grain de voix et les arpèges folks délicats en première partie). Autres grands moments la toujours agréable « Pneumonia Alley » et « Rain, Rain, Rain », excellente intro toute en rimshots sur le cercle de la caisse claire d’Alain, pendant que les guitares montent en tension. Soulignons encore une fois l’énorme générosité d’Elliott envers son public multipliant les rappels à l’envie alors que les douze coups de minuit sonnent. Tout d’abord en version intime et débranchée près du public pour « Blind Willie MacTell » suivie de l’excellente « Green River ». Et enfin pour un ultime « Rock Ballad », rescapée des 70s, dans une version assez longue proche de la jam et un solo incroyable d’un Olivier Durand surexcité à deux doigts de la rupture. On ne le dira jamais assez mais un concert d’Elliott Murphy, c’est la promesse d’une soirée réussie.

www.elliottmurphy.com

www.myspace.com/sofaiband


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